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/ École d'urbanisme et d'architecture de paysage

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Gérald Domon commente une coupe sévère d’arbres dans le cadre d’un projet résidentiel en milieu boisé

Une coupe à blanc a été réalisée dans la falaise donnant sur le fleuve Saint-Laurent à Lévis, dénudant la crête et brisant le paysage pour les observateurs de la rive nord. Le promoteur immobilier responsable affirme que la coupe s’imposait pour stabiliser le talus rocheux et que rien n’y paraîtra d’ici quelques années.

Gérald Domon a exprimé de sérieux doutes sur cette intervention et sur la régénération attendue.

«On enseigne depuis au moins trois décennies que quand une coupe sévère d’arbres doit être faite, il faut à tout prix ménager la ligne de crête des montagnes, des buttes et des talus puisque c’est sur elle que porte en premier le regard. Si la photo est exacte, on n’a pas tenu compte de cette évidence», a réagi M. Domon.

« Ce cas montre bien que lorsqu’on traite du paysage, on doit le faire en fonction du bassin visuel, c’est-à-dire de tout l’espace où le point d’intervention est visible, et non du seul territoire municipal. Le paysage s’accommode très mal des limites administratives ! » a-t-il fait remarquer dans un échange de courriels.

Interrogé sur le reboisement promis par le promoteur, l’expert s’est montré perplexe. « Le retour d’un couvert forestier comparable à l’initial au plan de la hauteur et de la densité est de l’ordre des décennies. Aussi, le retour à la composition initiale demeure, compte tenu de la modification des caractéristiques du site [sol, drainage], hypothétique. C’est pour cela que la tendance à l’international, tout comme dans nos enseignements, est de composer avec la nature plutôt que de tenter de la reconstruire », a-t-il expliqué.

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